En 2020, les séries ont été à la consommation culturelle ce que les légumineuses ont été à la pyramide alimentaire : un élément essentiel dont on commençait à se lasser au sortir du confinement. Maintenant qu’on a eu le temps de rééquilibrer un tant soit peu son régime, on peut exercer plus de discernement. Il sera d’autant plus nécessaire qu’avec les premiers signes de l’automne arrivent des dizaines d’heures de fiction, qui pourraient retracer l’histoire de l’humanité de la préhistoire (Moah) à son effacement face aux androïdes (Raised by Wolves) en passant par La Révolution (version Netflix) et la conquête de l’espace (L’Etoffe des héros, Away). Voici quelques indications pour s’orienter dans le temps et dans l’espace de cette galaxie d’épisodes.
Cette saison s’ouvre sur des adieux. Quinze ans après leur première apparition, Laure Berthaud et ses hommes s’éclipsent au terme de la huitième saison d’Engrenages (lundi 7 septembre sur Canal+). La longévité de la série, sa perméabilité à l’air du temps en font une exception dans la fiction policière française. Pour amener des personnages devenus familiers au bout de leur chemin, la créatrice de ce finale, Marine Francou, les fait passer par la Goutte d’Or, où ils enquêtent sur la mort d’un enfant marocain. Comme le veut la loi du genre, face aux policiers inamovibles interprétés par Caroline Proust et Thierry Godard viennent s’aligner de nouveaux suspects : cette année, Kool Shen et Salim Kechiouche.
Plus près encore de la réalité, deux faits divers ont donné naissance à des miniséries : Un homme ordinaire (15 septembre, M6) reprend la trame de l’affaire Dupont de Ligonnès, avec Arnaud Ducret et Emilie Dequenne. Laëtitia (fin septembre, France 2), coécrit et mis en scène par Jean-Xavier de Lestrade, est adapté de l’ouvrage – Laëtitia ou la fin des hommes – qu’Ivan Jablonka a consacré à la jeune victime d’un féminicide commis en 2011, près de Nantes.
Toujours « inspirées de faits réels », deux séries, « No Man’s Land » et « Téhéran », réimaginent l’histoire récente du Proche-Orient
Toujours « inspirées de faits réels », deux séries réimaginent l’histoire récente du Proche-Orient. No Man’s Land (Arte, en ligne à partir du 18 septembre, à l’antenne fin novembre), coproduction franco-israélienne, précipite une fratrie parisienne (Félix Moati et Mélanie Thierry) dans la campagne qui opposa Daech aux forces kurdes, aux confins de l’Irak et de la Syrie. Production israélienne, Téhéran (AppleTV, le 25 septembre) évoque la cybercampagne que mène le Mossad contre l’Iran.
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August 31, 2020 at 05:31AM
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Pour la rentrée, les séries voyagent dans le temps et dans l'espace - Le Monde
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